loi des 50cc

Booster ou debrider son 50cc

Nous rappelons que booster ou débrider un scooter ou une mobylette est non seulement strictement interdit mais aussi totalement déconseillé. En voilà les quatre raisons principales :
  1. Ces types d’engin sont conçus pour rouler à la vitesse annoncée par le constructeur et pour la vitesse maximum pour laquelle ils ont été homologués,
  2. l'article R 311-1du Code de la Route impose aux cyclomoteurs de moins de 50cm3 une vitesse limite de 45Km/h,
  3. La vente, l'achat ou l'installation de kits destinés à booster les performances d'un cyclomoteur ou d'un scooter sont très sévèrement réprimés depuis Mars 2003 les peines ont même été aggravées en 2007 les articles L 317-5 du code de la route et suivants, article vont jusqu'a prévoir pour l'auteur d'un débridage une peine pouvant atteindre 2 ans de prison. De plus depuis mars 2007 le fait de piloter un véhicule non conforme est susceptible non seulement d'une contravention de cinquième classe mais aussi de l'immobilisation immédiate et de la confiscation du véhicule Article L321-1-1 du code de la route
  4. Enfin si à la suite d'un accident l'assureur découvre après expertise que le scooter ou la mob a été débridée il pourra refuser d'assurer la couverture du sinistre avec toutes les conséquences dramatiques qui en découleront. voir le témoignage de Guillaume
Il ne s’agit pas ici de brimer la folle jeunesse, mais bien d’adapter la vitesse maximale d'un scoot ou d'une mob tant aux performances de son moteur qu'a ses capacités de freinage. Les 50 cm3 ne sont pas conçus pour rouler à des vitesses disproportionnées. Le moteur risque de s’épuiser et de rendre l’âme prématurément. Les freins, quant à eux, et c’est beaucoup plus grave, menaceront de se mettre en grève au moment où l'on en aura le plus besoin.
Donc, avant de débrider ou de booster un 50 cm3, réfléchissez y à deux fois. Il ne s’agit pas seulement des sanctions encourues (deux ans d'emprisonnement et/ou 30 000 € d'amende) mais bien de la propre sécurité du pilote et de sa vie.

Souvenez vous que le risque d’accident à cyclomoteur culmine à 16-17 ans : près de 90 tués et 4 000 blessés par an et surtout qu'il y a 17 fois plus de risque de mourir à cyclomoteur qu’en voiture (à nombre égal de kilomètres parcourus). (Source : Onisr, Bilan 2006).
Comme par hasard une grande quantité de ces accidents impliquent des mobs ou des scooters de moins de 50 cm3 qui ont été précisément débridés.

Quand un freinage d’urgence se soldera par une lamentable gamelle, il sera trop tard pour se dire " Si j’avais su... " en contemplant les pauvres restes de la machine, si toutefois son malheureux pilote est encore conscient.

Le mot de la fin de Motoservices, au risque de paraître un peu sévère : " On vous aura assez prévenus. Ne venez pas pleurer après ! "

09Mars
attention

Jeunes : la police vous a l'œil, et la chasse aux 50 cm3 débridés et non conformes devrait commencer

Avec l'arrivée de ces bancs de mesure mobiles pour scooter 50 cm3, la Police frappe un très grand coup ! Pouvant mesurer la vitesse maxi de l'engin elle va briser net 80 % du parc actuel. En plus elle profitera de cet arrêt au stand pour vérifier la conformité globale du 50 et de son pilote… Va y avoir du sport !

Depuis des années que les instances policières, les associations de riverains (et en fait, toute une frange de la population) demandaient ça : que la délinquance de certains jeunes sur la route cesse enfin !

Avec ces bancs de contrôles mobiles, la maréchaussée a enfin les moyens de stopper une certaine "incivilité" routière.

Mais de qui parle-t-on au juste ? Des scooters 50 débridés vous doublant à 90 sur le périphérique (cas courant!), des livreurs de pizza sans lumières, des ados pressés oubliant leur plaque d'immatriculation ("elle est tombée m'sieur"), des jeunes voyous circulant sur des motos 50 trafiquées, au pot percé et au cylindre dopé. Bref on parle là de tous ces utilisateurs qui croyaient jusque là que la police continuerait globalement à ne pas s'intéresser à eux.

Mise en place aisée = résultats rapides

Gros avantage du procédé, il est simple et efficace tandis que sa mise en œuvre est finalement assez rapide. Plantons le décor : une ville, une artère passante et des multitudes de scooters et motos passant à toute allure pour se rendre à son travail ou à l'école. Dans ce flot incessant, on le sait, certains sont bien plus bruyants que d'autres, d'autres plus rapides que les uns, bref c'est souvent le chaos. Seulement si les plus de 50 cm3 ont le droit de dépasser les 50 km/h en ville (voie spécifique, périphérique, rocade sur berge d'eau…), les 49 cm3 ont eux un devoir absolu, celui de ne pas dépasser les 45 km/h légaux, en plus évidemment d'êtres propres et silencieux (ce qui est loin d'être le cas). Avouons pour notre part que cette vitesse limite nous semble un peu faible et on parle depuis longtemps de la relever ce qui ne serait pas un mal et serait d'autant plus justifiable que les deux roues d'aujourd'hui sont beaucoup fiables en terme de sécurité et que de nombreuses mesures ont été prise pour permettre une plus grande prise de conscience des risques routiers par les jeunes (BSR obligatoire, campagne sécurité routière...).

C'est exactement le but de ce banc de mesure : vérifier que l'allure maxi correspond bien avec le descriptif mines du véhicule. Ainsi il suffit au policier d'arrêter n'importe quel cyclomotoriste et de monter son engin sur les rouleaux. Ensuite on roule à fond sur les cylindres de mesure et le résultat s'affiche en un instant. Si, la vitesse dépasse celle autorisée : c'est l'infraction et l'immobilisation.

Précision toutefois de taille : si pour l'instant le décret d'utilisation de ce banc n'est toujours pas passé en application (ce n'est qu'une question de semaines), ceci n'empêche pas la Police de verbaliser le contrevenant pour autre chose. Par exemple un pot trop bruyant (les camionnettes seront bien sûr équipées de sonomètres à main), une émission de fumée anormale, des phares avant ou arrière pas en règle, un casque non homologué ou mis sur le haut du crâne, ou évidemment un défaut d'assurance.

Bref avec ce système radical et simple, la Police va très vite sévir dans les villes.

Informant ainsi les parents ignorants que leurs enfants roulent avec des engins hors la loi et les assureurs ayant assuré un produit ne correspondant plus à la désignation première.

De plus ces opérations "coup de poing" menées par trois bancs à Paris et un à Lille et sur 1 000 véhicules tout de même ont permis de montrer qu'environ 80 % d'entre eux sont débridés et que 70 % des conducteurs de ces engins hors la loi ne possèdent pas le BSR !

Bref, une fois que les bancs seront dûment homologués pour amender des vitesses maxi excessives en plus des défauts ajoutés, parions que des milliers de jeunes vont commencer à prendre conscience du problème grave qu'ils représentent pour eux (accident, amendes financières, confiscations…) et pour les autres (nuisances sonores, accident, sentiment d'impunité ressenti comme totalement injuste…).



Passera ? Ne passera pas ?
Si en tous cas le pilote de ce scoot n'a pas fait débrider son scooter
et que ses papiers sont en règle tout se passera très bien pour lui !

Corollaire de cette mesure de bon sens : certains vont se frotter également les mains. Qui ? Les revendeurs de cycles à moteur qui verront des cohortes d'ados demandant de remettre en conformité leurs scooters et leurs motos 49.9 cm3 sous peine de le voir conservé par le commissariat tant que l'opération ne sera pas effectuée. De plus cela aura aussi très rapidement pour conséquence de faire baisser les primes d'assurance 50 dont le taux très élevé ne fait que refléter un taux d'accidentologie très important.
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